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Aeklyne's Fics

26 mai 2012

L'ombre d'une vie : Chapitre 2 J’essaie de

L'ombre d'une vie : Chapitre 2

 

J’essaie de compter tous les humains du temps de la révolte. Puis tous les humains de la guerre. Un peu moins. Beaucoup moins. Vraiment moins. J’essaie de compter tous les humains de l’humanité. J’essaie de compter tous les cadavres de la planète fantôme. Et une idée effleure mes rêves pendant une fraction de seconde. Assez pour que ce rêve reste encrée dans mes pensées jusqu’à la fin de ma misérable vie. La vie existe elle autre part ? Dans les astres, dans le ciel, dans les ruines de la planète fantôme. Je ne sais même pas où je suis parmi tout cet univers. Pourquoi, s’il est possible de vivre dans la planète fantôme, pourquoi les autorités ne l’ont pas exploré plus tôt. « Mais tu n’en sais rien ! » me dis-je à moi-même. Je n’en sais rien ! Je ne connais sûrement pas un centième du pouvoir des autorités. Ils gouvernent peut être les étoiles que j’essaie chaque soir d’apercevoir en perçant le brouillard de fumée qui s’échappe de je ne sais quels réacteurs. Ils gouvernent peut être la planète fantôme. Et pourquoi nous mettre au courant, nous qui ne sommes que des pions destinés à satisfaire la soif de pouvoir du gouvernement ? Mais cette soif est insatiable. Ils veulent toujours plus grignoter nos terres, anéantir nos libertés. Ils sont prêts à tout. Ils sont prêts à tuer chacun d’entre nous sans aucun scrupule. Et je prends alors compte du danger qui plane sur ma tête. Un danger beaucoup plus fort que la guerre, que la misère. L’univers entier est peut être sous l’emprise de ce gouvernement. L’univers entier risque de faire boum. La vie risque de disparaître. L’univers ne sera plus que décharges nucléaires. Peut être est-ce déjà entamé. Peut être qu’il ne reste plus qu’une poignées de personnes encore vivantes. Et moi, pion microscopique dans l’immensité de l’univers, je n’y peut rien. Rien que me traîner encore et toujours en espérant que moi et Ewea connaîtront le temps de demain. Mais bon, le temps de demain, je le connais déjà : une brume grisâtre étouffante. Comme toujours. Et peut être jusqu’à l’éternité.

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26 mai 2012

Suite [L'ombre d'une vie] Elle ne m’a jamais

Suite [L'ombre d'une vie]

 

Elle ne m’a jamais raconté cela, je l’ai surpris à parce de cela avec papa, mais, paraît-il, la vie était facile, si facile. Tout le monde était nourrit à sa faim, même beaucoup plus que ça, tout le monde allait à l’école, avait le temps pour ses loisirs, il paraît même que les ordinateurs servaient à la distraction. Chacun avait une voiture pour se déplacer, un travail payé des millions de fois mieux que le notre, des vêtements de jouets en abondance. Même les plus pauvres possédaient un luxe que je n’osais même pas imaginer. Au début, je pensais qu’elle racontait à papa un de ses rêves les plus fous. Mais, quand j’entendis la gravité des propos suivants, je compris que c’était la réalité. Des peuples sanguinaires venus du nord-est de ce que l’on appelle maintenant la planète fantôme s’étaient emparés d’une arme qui n’était en la possession que de notre « continent ». Paraît-il, nous n’en faisions pas usage et ne le gardions qu’en cas d’attaque. Alors que ma mère avait encore toute une vie devant elle, une vie agréable, alors que j’aurais pu naître dans ce qui est un palais comparé à ma maison d’antan, avoir une éducation, un travail et une vie de rêve, à la place de cela, ces peuples nous ont attaqués. Nous n’avions pas le temps de nous défendre. Ou alors pas vraiment les moyens. Ou alors personne n’était déjà plus là pour le faire. Donc, après avoir attaqué tout le reste de la planète fantôme et a fait disparaître toute sa population, ces monstres assoiffés de pouvoir s’en sont pris à nous, et, avec cette arme, a tout dévasté. Elle a réduit en cendre les édifices modernes que ne possède maintenant que la grande ville. Les populations ont dû se soumettre à une dictature où chaque mot prononcé contre les dirigeants pouvait coûter la vie. Ce n’est pas choquant mon moi qui n’ai vécu que ça, mais à l’époque, ça l’était. La population errait dans ses décombre et la misère était omniprésente pour tous. C’est à partir de ce moment qu’on a parlé de survivants. C’était ceux qui avaient assez de force pour travailler, et qui après quelques années de souffrance, ont récolté assez de mois de salaires misérables pour avoir un toit. Mon père en faisait parti. Il a rencontré ma mère à moitié morte de faim qui se traînait sans les décombres de la guerre, il est tombé amoureux. Il l’a recueilli et amené chez lui. Ma mère, une fois remise, a commencé à travailler, comme toutes les survivantes, dans les ateliers. Tous ceux qui n’avaient pas la chance de faire parti des survivants ne sont pas morts, non. Une partie a survécu…Mais alors que j’étais née et que je grandissais en mangeant presque toujours à ma fin, eux se traînaient encore dans la misère. Ainsi, j’étais une survivante. J’aurait pu continuer à vivre dans cette dictature, étant obligée de travailler durement, et surtout forcée d’ignorer les plus pauvres que moi sous peine de perdre le peu que j’avais. Obligée d’être égoïste pour ne pas mourir de faim. Mais quand même là, là, tout simplement, à vivre tout de même sans grande misère et avec mes parents, ma famille et qui sait ? Aurais-je rencontré quelqu’un ? Il en aurait été de même pour tous les survivants et peut être pour certains pauvres. Oui mais non. Parce que le peuple ne voulait plus de cette dictature. Alors, il s’est révolté. Et voilà le résultat. Le bain de sang.

Papa et maman y sont allé, comme toute la population. Ils ont voulu nous laisser, nous, les enfants, dans le village. N’avaient-ils pas tiré enseignement du passé ? Avaient-ils oublié la force du régime, pour s’y opposer ? Apparemment, oui. Poussés par un vent de révolte, un vent de folie, tous sont partis, dans la nuit. Ewea et moi ont trouvé un mot au matin, alors que nous nous inquiétons de ne plus les trouver. Un message codé bien sûr. Pour ne pas qu’on sache qu’ils y sont allés et qu’on nous prennent en otage. « Nous prenons l’ascenseur vers la lumière. ». Ils ont pris l’ascenseur. Vers les prisons lugubres de la grande ville. Je ne savais que faire. Mais quand les bulldozers ont approché pour raser la ville, on est partis, avec les enfants du village qui ne l’avaient pas fait plus tôt. Nous avons marchés, des heures, des jours, des semaines même, je crois, ne nous arrêtant que pour fouiller les décharges pour manger. La moitié est morte de faim. Certains de froid. Et nous avons perdus les autres. Nous voici. Entre la vie et la mort. Entre les cadavres des victimes de la guerre qui s’est étalé jusqu’à nous. Sans aucun endroit pour vivre. Seulement des poubelles pour survivre. Juste l’ombre d’une vie pour espérer.

26 mai 2012

L'ombre d'une vie : Chap. 1 Je marche. Encore.

L'ombre d'une vie : Chap. 1

 

Je marche. Encore. J’ai froid. Vous ne savez pas ce que c’est que le froid. Toutes les expressions niaises que vous utilisez quand vous partez au ski sans comprendre vraiment ce qu’elles signifient sont le reflet d’une partie de ma vie. J’ai froid. Encore. Toujours. Froid. Ce froid qui vous glace les os. Chaque pas que je fais semble être le dernier. Mais je continue toujours. Pour elle. Elle qui attend avec la couverture beige trouée, vestige d’une vie d’antan. Elle a froid, elle aussi. Et si je ne rapporte rien, elle meurt. Alors je continue. Toujours. Je n’ai pas le temps de réfléchir. Je dois juste marcher. Je n’ai pas le temps de m’attendrir, car chaque moment de faiblesse peut m’être fatal. Je dois marcher entre les cadavres dégoulinants de sang. Je ne peux pas me permettre de penser. Si je pense, je meurs. Je meurs à la pensée de tous ceux qui sont, là ou ailleurs, morts. La mort. Elle semble presque douce par rapport à la vie. Je n’ai pas le temps d’avoir d’âme, de cœur. Sauf pour elle. Je n’ai pas le droit de manquer d’esprit, de dureté, je ne peux pas m’attendrir. Je ne peux pas vivre, car je dois survivre. Survivre pour espérer l’impossible. Espérer qu’elle reste. Et qu’un jour, elle puisse vivre. Vraiment. Sans grelotter de froid toute la journée. Sans rester immobile avec comme seule pensée « survivre ». Alors, pour cela, il faut survivre. Marcher. Dépouiller les cadavres en espérant trouver un peu de nourriture. Fouiller les immenses déchetteries et prendre tous ce qu’ils ont gaspillé. Ils. Ils ont une vie de rêve, loin de la guerre, loin de la misère, loin de la faim, loin du froid. Mais ils ne sont pas heureux pour autant. Ils ont tout, veulent toujours plus et pourtant, le bonheur est loin d’eux. Je ne veux pas de cette vie là. Je veux une vraie vie. Je ne veux pas baigner dans le luxe et les richesses. Je veux être heureuse. Non. Je veux avant tout qu’Elle soit heureuse.

Elle ne sait pas où je suis. Elle aurait voulu me suivre. Elle me croit dans les rues d’Exywa. Je lui ai raconté que je volais dans les magasins. Innocente. Les gens tiennent tellement à leur nourriture. Si j’avais essayé, j’aurais été morte dans la seconde qui suit. On aurait affiché ma dépouille sur l’estrade de la ville pour rappeler aux gens que s’ils n’acceptaient pas de mourir de faim, ils seraient morts comme ça. Je ne sais pas ce qui vaut de mieux. Le pire reste de mourir de désespoir devant ces cadavres qui jonchent le sol et la peur de finir ainsi. Alors, il ne faut pas ouvrir son cœur. Il faut rester impassible devant tant d’horreur. Il faut construire une carapace tellement épaisse qu’on n’a souvent pas de temps de l’achever avant de finir soi-même dans la poussière sous les coups de ces armes si puissantes. Mais non, je ne finirai pas ainsi, parce qu’alors, elle meurt. C’est dur, si dur, de penser à ça. C’est pour ça qu’il ne faut pas penser. Mais parfois, on ne peut pas faire autrement. C’est dur, si dur, de vivre ainsi. Parfois, j’ai envie de tout laisser tomber, ce poids immense qui pèse sur mes épaules. J’aimerai me dire, simplement, que ce n’est qu’un rêve et que maman va me réveiller d’un moment à un autre, me dire « c’est l’heure, il faut travailler. » Oui, dès mon plus jeune âge, j’ai travaillé dans les ateliers. Je confectionnais les habits pour que ceux de la grande ville puissent les porter. Je n’ai jamais été à l’école, d’ailleurs, presque plus personne d’y va, en dehors de la grande ville. Je n’ai jamais eu une vie facile. Mais j’étais souvent nourrie à ma faim, et j’ai toujours eu un toit. J’étais de ceux qu’on appelle « les survivants ». Survivants de l’invasion. Je n’étais pas encore née, ma mère avait mon âge.

26 mai 2012

Bienvenue !

Hey !

 

Je m'appelle Camille et j'ai créée ce blog afin de poster les textes que j'écris.
Ce sont souvent des fictions et parfois inspirées, plus ou moins, d'un livre ou d'un film.

Ces textes peuvent être longs et donc séparés en chapitres. Mais je peux aussi écrire de simple petits textes qui ne seront postés en un seul article. Je pense que c'est tout

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